Articles

Peinture acoustiques

Les peintures dites acoustiques (oui, ça existe !) ne sont absolument d’aucune utilité, tant au niveau de la correction acoustique que de l’isolement. Voilà c’est dit.

Laine de verre : isolant ou pas ?

La laine de verre, de roche etc. est un bon isolant thermique parce qu’elle « piège » l’air. En fait, c’est l’air qui est l’isolant, la laine de verre ne fait qu’empêcher les molécules d’air de bouger et ainsi assure une isolation entre l’air froid et l’air plus chaud. Mais est-ce un bon isolant acoustique ? pas du tout ! c’est même un très mauvais isolant acoustique ! Absolument. Si vous avez suivi les autres posts, vous savez que c’est la « loi de masse » qui prévaut en matière d’isolation acoustique. mais la laine, c’est très léger donc c’est très mauvais au niveau isolation acoustique. Alors pourquoi est-ce qu’on l’emploie avec succès pour assurer l’isolation acoustique ?

Parce qu’on utilise le phénomène dit de « masse-ressort-masse » l’isolant est non pas ici la laine de verre mais le complexe constitué de plaques de plâtre, d’air et de laine de verre. la laine joue ici le rôle d’amortisseur dans ces dispositifs (exactement comme l’amortisseur des suspensions de votre véhicule) et pas d’isolant.

Concrètement, vous aurez toujours la combinaison d’au moins trois éléments :

MASSE-AIR-MASSE . Donc une masse (placo, feuille d’aluminium, plaque de tôle, etc..) de l’air, amorti par un matelas amortisseur (laine de verre, de roche, mousses, etc.) une masse (le mur a isoler…) C’est la combinaison de ces trois éléments qui constitue le système masse-ressort-masse. C’est cette combinaison qui constitue l’isolant, pas du tout la laine seule.

Pompe à chaleur : C’est dans les normes !


La plupart du temps, si un voisin mécontent se manifeste concernant le bruit de votre pompe à chaleur, l’installateur se réfugie derrière la phrase  » c’est dans les normes ».

Si vous entendez la pompe à chaleur, si elle vous gène, c’est que l’installation n’est pas du tout dans les normes.

Tout cela se mesure évidemment. On parle d’émergence, et la loi vous autorise à différents niveaux d’émergence le jour (7h-22h) et la nuit.
selon l’article R1336-6 du code de la santé publique. Cependant, c’est bien plus compliqué, il FAUT prendre en compte non pas la fréquence moyennée de cette émergence mais effectuer des mesures à différentes fréquences normalisées.
En outre ces émergences sont des limites à ne pas franchir, et pas des valeurs cibles.
D’autre part, il fat bien savoir que les valeurs de nuisance sonore indiquées sur les plaques signalétiques vont toujours empirer au fil du temps par usure, frottements, etc.
Il vaut mieux donc bien réfléchir à l’implantation de la pompe à chaleur et se doter dès l’installation de dispositifs antibruit efficaces. Vous pouvez nous contacter pour cela, nous disposons de l’expérience et du matériel de précision nécessaires pour vous conseiller utilement.

Pompe à chaleur et bruit :

N’attendez pas une décision de justice pour faire un diagnostic amiable et réaliser des travaux peu onéreux. Si votre voisinage va en justice, il est pratiquement sûr de gagner et cela vous coutera beaucoup plus cher. Nous avons tout l’équipement nécessaire pour évaluer précisément les émergences de bruit des pompes à chaleur et nous pourrons vous conseiller utilement sur le type d’écran antibruit à prévoir pour vous prémunir de tout conflit lié au bruit.

ISOLATION ACOUSTIQUE POMPE A CHALEUR : ce qu’il ne faut pas faire.

pompe à chaleur


Le traitement du bruit d’une pompe à chaleur ne s’improvise pas.
Il faut tout d’abord qualifier précisément les nuisance en fréquence puis adapter les solutions à celles-ci et à l’environnement. En outre, les pompes à chaleur doivent être installées dans les règles de l’art en respectant les recommandations notamment du référentiel Qualitel. Si vous êtes victime d’une installation incorrecte qui provoque des nuisances, ou bien si vous êtes propriétaire d’une pompe à chaleur dont vos voisins se plaignent, vous pouvez faire appel à nous, Nous vous proposerons des solutions efficaces, supprimant les nuisances. En matière d’acoustique, l’improvisation est toujours inefficace et les budgets dépensés en pure perte.

Liège acoustique : attention !


Il existe chez leroy-casto-brico des rouleaux ou plaques de liège. Plusieurs épaisseurs sont disponibles. l’étiquette indique : « isolation acoustique : 19dB, » ou même 27 dB pour les plus épais. Jamais vous n’obtiendrez 27dB ni même 19dB d’isolement acoustique en collant un tel produit contre un mur. Ce sera plutôt proche de zéro amélioration. (Voir ci-dessous LOI DE MASSE) Les valeurs mentionnées ici doivent être les valeurs obtenues en cas d’utilisation en sous-couche avant pose d’un parquet flottant. Malheureusement l’étiquette entretient la confusion en mentionnant la pose murale.
En résumé : le liège « correctement employé » comme sous-couche de chape ou parquet flottant : oui, pourquoi pas. Le liège collé au mur comme isolation acoustique : non, absolument inutile.

Des exigences spécifiques s’appliquent désormais au bruit produit par les pompes à chaleur.

Les chiffres suivants permettent de réaliser une évaluation des niveaux de bruit et ne se substituent pas à des mesures et études acoustiques précises qui doivent être réalisées par un spécialiste, et qui prendront en compte les éventuels traitements acoustiques, réflexions sur les murs, les directivités etc.
On détermine le niveau de puissance acoustique L w PAC en dB(A) maximum de la PAC selon la formule suivante :
Lw PAC ≤ Lp – AQ + Rd + Re – Ar + 11

Lp est le niveau de pression acoustique maximum à respecter en dB(A)
Aq est l’augmentation du niveau de bruit en fonction de la position d’installation de la PAC (contre un mur, dans un coin, etc.) en dB
pac placée au sol : +3dB
pac contre un mur : + 6dB
pac dans un angle : +9dB
pac dans une cour intérieure : +9dB
Ces niveaux de puissance doivent être ajoutés a la puissance acoustique brute figurant sur la fiche signalétique de l’appareil.

Isolation des fenêtres : Connaissez-vous l’astuce de la feuille de papier ?


Une façon de vérifier la qualité d’isolement d’une fenêtre est d’utiliser une simple feuille de papier. Posez une feuille de papier en parie basse de la fenêtre et fermez-là. Tirez maintenant sur la feuille de papier. si elle vient à vous, votre fenêtre n’est pas étanche donc laisse passer le son. Si elle reste coincée et ne vient que si vous tirez très très fort, votre fenêtre possède une bonne qualité d’étanchéité à l’air. Il faut maintenant vérifier que la nature du vitrage est conforme aux préconisations acoustiques.

Isolants minces : Mince, ça marche pas….


À cause de leur légèreté, les isolants minces n’ont aucune efficacité acoustique. (voir ci-dessus : peinture acoustiques)
Le produit isolant acoustique miracle n’existe pas. Inutile donc de se ruer dans votre Merlin-Casto-Brico, . La seule utilité de tels isolants est de les disposer sous la chape (s’il sont prévus pour cela) avant de poser du carrelage. Ces isolants vont permettre de désolidariser la chape de la dalle du dessous et des murs contre les bruits de chocs, uniquement. Collés simplement contre un mur, ils n’ont strictement aucune efficacité.
En matière d’acoustique, l’improvisation est très souvent vouée à l’échec et les budgets dépensés en pure perte.

Le capitonnage des portes : Efficace ou pas ?
Peut-être avez-vous remarqué qu’une de vos portes laisse passer le bruit et vous voudriez renforcer sa capacité d’isolation. Le capitonnage, par des matériaux rembourrés de type vinyle, cuir, liège etc. est tout à fait inutile. Vous n’obtiendrez aucun gain d’isolement. Commencez plutôt par créer une étanchéité parfaite à l’aide de joints compressibles, etc. Ensuite, la solution est d’alourdir la porte. rappelez vous la loi de masse : « plus c’est lourd (et étanche) plus ça isole »

Bruits de voisinage : les deux questions à se poser.

En cas de bruits provenant de votre plafond, il faut vous poser les bonnes questions : Est-ce que ce sont exclusivement des bruits de pas, de chute d’objets, etc. ou est-ce qu’on entend aussi des bruits de conversation, la TV … Ces types de bruits ne se règlent pas de la même façon. En cas de bruits de chocs, votre voisin du dessus n’est peut-être pas conscient du bruit qu’il fait. Invitez le chez vous, proposez lui des patins antibruit que vous disposerez sous les pieds de ses chaises, etc. s’il a des enfants qui courent, dites-leur de faire un petit peu attention. vous verrez, ça fonctionne ! Posez vous ensuite les bonnes questions : est-ce que le bruit vient uniquement du plafond ? Bien souvent les murs aussi propagent les bruits puisqu’ils sont solidaires de la masse du bâtiment.
Il existe aussi des tapis en mousse bon marché destinés aux chambres des jeunes enfants certains sous forme de puzzle à assembler etc.
Ne vous lancez dans des travaux de doublage de plafond sans vraiment savoir d’où proviennent exactement les nuisances et quels seront les résultats sous peine de grosses déconvenues.

Quel est l’isolant acoustique le plus fin?

Le plomb ! L’isolation acoustique répond à la loi de masse. Plus c’est lourd, dense et étanche plus ça isole. Si l’on fait abstraction des dispositifs beaucoup plus techniques que sont les systèmes masse-ressort-masse la réponse est bien : LE POIDS.
Le béton (plein) isole mieux que le plâtre, que le bois, etc.
à noter : les laines minérales NE SONT PAS des isolants. Elles servent d’amortisseur dans les systèmes masse-ressort-masse (penser aux amortisseurs de voiture) ou l’air est le ressort, la laine l’amortisseur, la plaque de plâtre le châssis, le mur la route.

La confusion est entretenue même par les fabricants de laines. Les laines sont de bons isolants thermiques, mais pas du tout des isolants phoniques.
Vous l’aurez compris, les matériaux minces et légers (liège, mousses diverses, mélamine, etc.) présentés à tort comme des « isolants » ne sont absolument pas des isolants phoniques. Certains sont de bons absorbants, destinés à limiter les « échos » mais cela n’a rien a voir avec l’isolation

Placo phonique : +3dB la belle affaire !


il existe des plaques de plâtre dites « phoniques », qui promettent des performances acoustiques bien meilleures : 3dB supplémentaires.

Bien meilleures, vraiment ?

La perception auditive de l’intensité d’un son varie comme le logarithme du niveau sonore.
Il faut donc bien comprendre que la SENSATION auditive varie de manière logarithmique, et que pour un individu :

-3dB amélioration à peine perceptible (certaines personnes ne perçoivent même pas de différence)
-6dB c’est un peu mieux
-10dB sensation de moitié moins de bruit*

Donc, +3dB, c’est d’ailleurs la valeur maximale de l’émergence permise d’un bruit la nuit. Concrètement, c’est la valeur « en plus » qu’un voisin « bruiteur » a le droit d’émettre la nuit par rapport au bruit ambiant. Et c’est vraiment très très proche du bruit ambiant.

Donc si nous revenons à nos +3dB, c’est À PEINE PERCEPTIBLE. plus ou moins 3dB c’est la tolérance appliquée à certaines mesures de bruit de la règlementation dans le bâtiment.
Donc, si l’on veut isoler une pièce, quand on sait que le son ne se contente pas de passer par les murs mais qu’il passe aussi par les plafonds, le sol, etc. l’application simpliste de la « solution miracle » du placo phonique est vouée à l’échec.

En acoustique, le produit miracle n’existe pas

*(Attention à cette valeur de « -10dB = moitié moins de bruit » si vous désirez vous isoler d’un voisin bruyant, moitié moins de bruit c’est tout de même beaucoup trop de bruit. Pour être convenablement isolé il faut que la valeur d’isolement se rapproche plutôt de -40dB au minimum. -55dB pour être confortable.)